Des précisions sur la spécificité de la voie Domitienne au col du
Montgenèvre.
Un état des routes transalpines à l’époque d’Hannibal.
Timing entre Hannibal et Scipion Publius, ce qui implique un parcourt
rapide et relativement facile dans les Alpes pour Hannibal afin de devancer son
adversaire à Turin.
1 SOMMAIRE
4 LES PLUS VIEUX RECITS
CONNUS
4.2
Tite-live Histoire romaine (XXI,
29 et XXVII, 39)
5 LES
ROUTES POSSIBLES EN S’INSPIRANT DES RECITS
5.1 Les
routes existantes pour ce franchissement des Alpes au Nord du Mont-Genévre
5.1.1 Col du petit St Bernard (2188m)
5.1.2 Col du MontCenis (2083 m)
5.1.3 Col du petit MontCenis
(2182m à 6 km au sud du col actuel du Montcenis)
5.1.4 Col de Clapier (2482 m 6 km au sud du
col du petit Montcenis)
5.1.5
Réflexions sur
l’itinéraire des cols du Clapier (2480m) et de Savine-Coche (2505m)
5.2 Les routes existantes pour ce franchissement des Alpes au
Mont-Genévre et
plus au Sud
5.2.1 Col DE L’ECHELLE (1762M)
5.2.2 Col du Mont-Genévre (Sources de la
Durance 1854m)
5.2.3 Le Queyras (Haute vallée du Guil
affluent de la Durance)
5.2.5
Réflexions sur l’itinéraire du col de Larche
5.4 Les principaux
passages Romains
6 CONSTITUTION
D’UN CONVOI MILITAIRE
6.1 deplacements plus recents connus
6.2 hypothèse sur le deplacement DU convoi
d’hannibal
6.2.1 Effectifs
d’Hannibal après la traversée du Rhône cf Polybe III, 12
6.2.2 Effectifs
d’Hannibal arrivant en Italie
7 ANALYSE DU TRAJET SELON LE RECIT POLYBE
7.2
CALCUL DU TEMPS DE
TRAJET ENTRE LA TRAVERSE DU RHONe ET LE PASSAGE DU COL
8 DISTANCE ENTRE LA
TrAVERSEe DU rhone ET LE COL
8.1 col de larche (distance la plus courte)
8.2 col du mont-cenis (distance la plus
longue)
9 Parcourt Vienne Montcenis par MONTMELIAN
11 LES
INDICES
12 HISTOIRE
DU PASSAGE DU COL DE LARCHE
12.2 Le rattachement de
la vallée de l’Ubaye à la France
14 EVOLUTION
DES VERSIONS ET PROTECTION DU TEXTE
Polybe
et Tite live nous révèlent l’épopée de la traversée des alpes par Hannibal.
En
2l8 a.n.è.[1],
Hannibal réalisa cette traversée avec 38000 hommes accompagnés de 8 000
chevaux et de 37 éléphants d’Afrique (Polybe III, 12)
Cela
est considéré comme l’un des plus grands exploits de l’antiquité.
L’incertitude
du passage réellement emprunté fascine les imaginations.
Deux
points sont admis par la plupart des historiens:
-
Venant d’Espagne:
Le franchissement du Rhône en amont d’Avignon.
-
Puis son passage
en Italie pour se diriger vers Turin.
Mes
recherches se sont rapidement portées sur le col de Larche. Bien que ce col
soit plus au sud que les passages généralement proposés, il présente plus de
facilité que les autres itinéraires. Son altitude n'est que de
Ces
deux passages ont vraisemblablement étés parcourus par des chemins différents
et pourraient maintenir une confusion, voir même des incohérences, dans les
récits des historiens.
Dans
le texte qui suit, je vais montrer que le cheminement d’Hasdrubal, peu étudié,
contient suffisamment d’éléments pour déterminer son parcours et par déduction
celui d’Hannibal.
Je
vais également vous faire part de certaines découvertes et témoignages qui
devraient permettre de faire valoir l’itinéraire de l’Ubaye et du col de Larche.
Notez,
que malgré tout l’intérêt et la précision que représente la cartographie des
tables de Peutinger, elles ne sont que la description des routes faite au prix
d’importants travaux exécutés à une époque largement postérieur à celle
d’Hannibal (la plus ancienne table date de Pompéi an 79). Dans le cas du
Montgenèvre et du petit St Bernard ces voies ne recouvrent pas forcement les
chemins préromains du temps d’Hannibal.
Pour
de mieux comprendre le contexte du choix de la traversée des Alpes, il faut se
rappeler que les garnisons romaines et Massaliotes gardaient la route du
littoral, c’est-à-dire la seule voie reconnue praticable pour des éléments
lourds. Cette voie étroite et escarpée aux abords de la zone alpine était
facilement défendable. C'est cette raison qui incita Hannibal à emprunter un chemin plus
contraignant.
Pourquoi
Hannibal prend’ il des risques en effectuent la délicate traversée du Rhône à
seulement 4 jours de marche de son embouchure?
C’est
pour rejoindre le petit roi Magile venu de la vallée du Po et se faire conduire
vers Turin par le chemin le plus court
et le plus facile.
Ce
roi promet à Hannibal une aide des Taurinois contre les romains (Polybe III, 9)
La
traversée du Rhône (Polybe III, 10)
Publius
Scipion Consul et General des légions romaines fait engager un bref combat
contre Hannibal en rive gauche avec une troupe de reconnaissance de 500
cavaliers Numides. Le gros des troupes arrive trois jours après le décampement
des Carthaginois. Le consul romain arriva à l'endroit où les ennemis avaient
traversé le fleuve. Sa surprise fut d'autant plus grande qu'il s'était persuadé
que jamais ils n'auraient la hardiesse de prendre cette route pour aller en
Italie, tant à cause de la multitude des Barbares dont ces régions sont
peuplées, que du peu de fonds qu'on peut faire sur leurs promesses. Comme
cependant ils l'avaient fait, il retourna au plus vite à ses vaisseaux, et
embarqua son armée. Il envoya son frère en Espagne, et revint en naviguant
jusqu'à Pise et remonte rapidement vers Turin pour contrer Hannibal à la
descente des Alpes.
Dix
ans plus tard et après une défaite à Beacula en Espagne (208 avjc),
Hasdrubal effectuera également une
traversée des alpes pour secourir son frère. Il dispose d’effectifs inferieurs
à ceux d’Hannibal (10 mille hommes et 20 éléphants).
(cf :
la bataille du Métaure version Polybe)
Hasdrubal
suivra deux recommandations :
- Partir plus tôt : il prendra ses
quartiers d’hiver en Gaule.
- Eviter
le franchissement du Rhône au sud à proximité du parcours des légions romaines.
Il
sera vaincu et tué à la bataille du Métaure au printemps 207 avjc
Pour
finir ce petit rappel historique et de mieux comprendre l’état des routes et
des cols en
Les
romains termineront la construction de leurs voies principales vers le début de
notre ère.
On
retrouve actuellement des pistes plus ou moins aménagées à l’époque d’Hannibal
mais sans beaucoup de continuité.
Polybe,
historien grec, ami de Scipion Emilien, retenu comme otage à Rome. Après sa
libération, il refait à pied le parcours d’Hannibal 60 ans plus tard. Il décrit
fort bien les allobroges dans leurs frontières naturelles de l’Isère et du
Rhône mais semble partager leur confusion entre l’identité d’Hannibal et celle
d’Hasdrubal.
Nous
remarquons sur (Polybe III, 10) le
récit de la reconnaissance du roi Allobroges Brancus, correspond plutôt au
faible effectif de l’armée d’Hasdrubal.
Contrairement
au récit de Polybe, après la traversée du Rhône et un accrochage avec la
cavalerie romaine, je pense qu’Hannibal continue sa route en suivant le petit
roi Magile (Polybe III, 9).en
remontant la vallée de la Durance.
Polybe
indique un passage au pays Allobroges en remontant le Rhône sur un parcourt
plus long et plus contraignant sans raisons apparentes.
Polybe
ne mentionne pas la traversée de l’Isère pour se rendre chez les Allobroges,
cela mérite une explication :
Au
paragraphe 47-1 : Dés le franchissement du Rhône, Polybe suit un fleuve
qui remonte vers l’orient … seule la Durance correspond à cette position
géographique.
Le
nom d’un affluent interprété comme Isèra a conduit certains adeptes de Polybe à
rechercher les itinéraires du petit St Bernard ou du Montcenis mais ce n’est
qu’une hypothèse qui contribue à assimiler deux itinéraires différents.
A
noter que dans la version «Isère», le franchissement du Rhône proche de son
embouchure n’est pas logique. En effet, pourquoi aurait-il encouru ce risque
supplémentaire, puisqu’il suffisait de remonter le Rhône en rive droite et
d’effectuer une seule traversée au-dessus de Valence ?
Polybe
a refait le parcourt d’Hannibal 60 ans plus tard.
A
t-il put trouver des survivants et vérifier qu’il s’agissait bien d’Hannibal et
non d’Hasdrubal ?
Cette
confusion ne me permet pas de discerner avec certitude les deux lieux
d’embuscade décrits par Polybe et concernant Hannibal.
D’après Polybe, Hasdrubal retrouve pour
la première fois le témoignage du passage de son frère dans la vallée du Po, ce
qui implique que jusque là, il était sur une route différente.
Historien
latin né en 59 av JC. Cent cinquante ans après Polybe, il nous révèle des
informations majeures.
-
cf livre XXI,29
« Magile dissuade Hannibal de faire face pour en découdre avec Scipion
Publius ».
Et
surtout cf XXVII, 39 « Hasdrubal 10 ans après son frère a séjourné et je pense
hiverné chez les Arvernes, plutôt au sud », c’est lui qui était le mieux placé pour passer chez les Allobroges
certainement après une entente préalable. Cette traversée du Rhône en amont de
Valence excluait le franchissement de l’Isère, raison pour laquelle Polybe n’en
parle pas.
Polybe et les romains ont très bien
défini le peuple guerrier des Allobroges venu d’Helvétie 3 ou 4 siècles av jc.
Ce peuple très particulier par son habitat ses outils et ses armes était établi
dans les limites naturelles du Rhône et de l’Isère (Savoie -haute Savoie et le
nord de l’Isère).
Historien
au 1er siècle a.n.è.
Très
contesté par nos contemporains pour sa désignation des parcours qu’il attribue
à Hannibal et à Hasdrubal au passage des cols. Il indique pourtant des
itinéraires qui me semblent logiques et
réalisables.
Il
énumère les cinq cols empruntés dans l’antiquité:
-
L’un le long de la mer qui deviendra Via Julia.
- Le second qui servi à Hannibal pour la traversée des
Alpes entre le Mont-Genévre et la
mer.
-
Le troisième emprunté par Pompée et qu’il désigna comme étant le Mont-Genévre.
- Le quatrième utilisé par Hasdrubal frère d’Hannibal
entre le Mont-Genévre et le Petit St Bernard.
-
Le cinquième col qui est le petit St Bernard.
A
cela s’opposent les textes de Polybe et de Tite-live. Citant l’épisode de deux
frères se disputant le pouvoir dans une tribu des Allobroges, l’aîné aurait
sollicité le concours d’Hannibal. En échange, Hannibal aurait obtenu une aide
considérable en nourriture équipements et une escorte pour traverser le pays
des Allobroges.
S’agissait-t-il
bien d’Hannibal ?
Je
ne trouve aucune justification au détour d’Hannibal en pays Allobroges et je
remarque la présence d’Hasdrubal chez les Arvernes (cf Tite Live XXVII, 39).
Je
conclue à une confusion très excusable des allobroges sur l’identité d’Hannibal
et d’Hasdrubal.
Ordre des passages existants du nord au sud dans la
zone du Montcenis.
- Col du Pt St Bernard (2188m)
Versant francais |
Versant
italien |
|
|
- Col du Col du Montcenis (2083m)
Versant
francais |
Versant
italien |
|
|
- Col du Col du Petit Montcenis (2182m)
Versant
francais |
Versant
italien |
|
|
- Col de Clapier (2482m) & Col
Savine-Coche (2500m)
Versant
francais |
Versant
italien |
|
|
Ce
col est Jugé plus difficile que le petit Montcenis.
Pour
rejoindre au plus court Milan à Vienne, Jules César aménage à des fins
militaires cet itinéraire semi carrossable en 45 avjc (table de Peutinger), c’est l’Alpis Graia.
En
18 ap jc Strabon signale ce col praticable aux chars sur la plus grande partie
de son parcours.
Ce
parcourt a été utilisé jusqu'à 1858.
La
difficulté de l’étroit du Siaix en amont de Moutier (cf histoire des Centrons province tarentaise) découragera les
successeurs de César jusqu'à notre époque de toute action militaire par ce col.
Il était utilisé depuis la plus haute antiquité soit:
3500 à 3000 AVJC
C’est une bonne voie muletière mais comportant un
passage délicat en aval du barrage sur l’ancien parcourt longeant la Cenischia
en versant italien.
Napoléon utilisera cette ancienne route romaine en
janvier 1798 et en juin 1800 après Marengo et encore en avril 1805 ou il
souffrit du froid.
Jugée plus facile à équiper que le Montgenèvre, la
route actuelle est réalisée par Napoléon 1803-1816, elle est utilisable dés
1810 En partant de Lanslebourg, ce parcours abandonne la voie romaine de
Novalése sur le versant italien. Napoléon ouvre un itinéraire entièrement
nouveau du barrage à Suse
L’année1812 Napoléon crée au
col une caserne pour 2 200 soldats.
Du temps d’Hannibal l’accès dans ce secteur se faisait
ordinairement par le petit Montcenis, en remontant la vallée de l’Arc, puis à
droite par les villages de Bramans et du Planay.
Je qualifie cette voie muletière de naturelle, car
elle ne nécessite qu’un minimum d’équipement sur le versant Français et au
début de la descente sur le versant Italien. La seconde partie de la descente
sur le versant Italien, présente un passage étroit et aérien. Ce passage commun
avec le Montcenis et désigné sous le nom d’échelles se trouve à 800m en aval du
barrage du Montcenis. Ce qui nécessitait un passage sur une file et aménagé de
courtes marches permettant l’utilisation de mulets sans nécessité de débâter.
La voie romaine n’apportera que peu d’amélioration.
Cette difficulté ne parait pas avoir nécessité des
travaux importants sur la voie primitive du Petit Montcenis, Ce col ne figure
pas sur la table de Peutinger parmi les voies romaines carrossables.
Ce parcours conduisait à Suse en passant par la vallée
de la Cenischia et par le col de Novalésa au village du même nom.
Le col du petit Montcenis était incontournable. Il à
du retenir l’attention des muletiers avant Donnas, Cottius et
probablement d’Hasdrubal.
Ce col est resté dans son état primitif et donne un
excellent aperçu des chemins muletiers prés-romains. Il est utilisé aujourd’hui
comme GR. Il est certainement le premier col muletier utilisable dans cette
zone sans aménagements notables et seras le dernier a être utilisé par Napoléon
avant la route carrossable du Montcenis en 1810.
En l’an 825, Louis le débonnaire avait crée un hospice
au relais de Grand Croix.
An 877 Charles II le chauve décède à Avrieux à la
descente du Montcenis
Après l’époque romaine et jusqu'à Napoléon, les cols
mitoyens du petit Montcenis et du Montcenis prédominent le Montgenèvre qui
exigeait un entretient constant.
Ci dessous le col du petit Mont-Cenis (derrière la
borne le versant Français)
Dans des conditions climatiques meilleures que celles
qu’Hannibal avait du endurer dans d’autres lieux, Hasdrubal et son armée
auraient-ils franchis le col du petit Montcenis ?
C’est un parcourt logique après Vienne la capitale des
Allobroges.
Hormis le col de Larche c’est la meilleure possibilité
que je connaisse sur les voies excitantes avant les aménagements romains. Un
défilement d’une semaine me semble raisonnable pour le franchissement de ce col
par Hasdrubal ou une double file n’a pas pu être constamment maintenue.
Des historiens contemporains [2]
préconisent ce passage pour Hannibal. Des restants de dallage prouvent un essai
d’équipement a.n.è., probablement sous Donnas. Malheureusement sur un terrain
instable
Ci dessous reste de voie sous le col clapier versant
italien
L’handicap de ce col sur le versant Français paraissait être son
altitude et sur le versant Italien, une très forte pente au début de la
descente de la Clarèe.
Mr Patrick Hunt fait valoir le récit de Polybe relatant la vue du
piémont depuis le col franchi par Hannibal. Le col clapier partage cette
particularité avec le col de Larche. Ce détail ne me parait pas déterminant.
Que trouve t
on après ce col ?
La vallée de la Clarée avec un goulet rapide entrecoupé de marches et
incontournable « l’escalier du Clapier » En descente, malgré un
aménagement rudimentaire et indispensable, seul un passage de mulets débâtés était
envisageable à la belle saison.
Le choix d’un col avec des pentes
progressives sur les deux versants est primordial.
En rappelant que le passage au petit Montcenis est plus facile au début
de la descente sur son versant Italien, je ne vois pas pourquoi Hannibal ou
Hasdrubal auraient gravi 300m de dénivelée supplémentaire pour trouver une
descente n’offrant pas d’avantages notables.
Le col de Savine-Coche est une variante du col
Clapier. Il attire l’attention des randonneurs avec son large circuit sur le
plateau de l’Aria. La raideur des pentes et les éboulis proches du sommet ont
découragé toute tentative pour réaliser un passage muletier.
Plusieurs milliers d'années a.n.è. le colportage était déjà très actif. La totalité des
passages des Alpes (avec ou sans mulet) avaient étés repères. Les
franchissements à basse altitude et sans équipements routiers avaient la
faveur.des muletiers.
De nombreux admirateurs d'Hannibal ont étés intrigués
par deux voies.
Seul le Clapier a été équipé (seulement par des marches grossièrement taillées dans le schiste et
encore visibles prés du sommet).
En exigeant un aménagement considérable, quel a put
être l’intérêt de passer à si haute altitude en empruntant le col du Clapier ou
de Savine-Coche ?
En n’offrant pas d’avantages notables par rapport au
petit Montcenis, je ne vois qu’un intérêt d’ordre militaire permettant de faire
diversion.
Donnas
subit les invasions romaines bien avant la conquête de César et les combattit
dans un premier temps. Il était vital pour lui de s’assurer une liaison au-delà
du col. Cette circonstance me paraît être la seule justification possible à une
aussi singulière réalisation.
La voie du col Clapier ne révèle aucune continuité
apparente sur le versant français et ne prouve pas son utilisation efficace. Je
remarque une absence d’équipements en aval des granges de Savine.
Versant
francais |
Versant
italien |
|
|
-
Col du Mont Genèvre (1 854m)
Versant
francais |
Versant
italien |
|
|
- Le Queyras col Malaure (2 522m)
Versant
francais |
Versant
italien |
|
|
Versant
francais |
Versant
italien |
|
|
A
l’époque d’Hannibal, la seule voie muletière existante dans la zone du col du
Mont Genève et suffisante pour le faible trafic, passait entre le Montcenis et
le Montgenèvre par le col de l’échelle.
Ce
col le plus bas des alpes françaises ne nécessitait pas de travaux conséquents
mais offrait un parcours irrégulier très tortueux ne permettant pas un aménagement
au-delà d’une petite caravane journalière. Actuellement un GR reprend les
caractéristiques du parcours préromain.
Voila ce qu’il reste de la voie
Domitienne au Montgenèvre
Le général romain Domitien remarque au
1er siècle AVJC, ce passage inhospitalier mais présentant un double
intérêt :
- Un parcourt presque rectiligne
- Une pente moyenne n’excédent pas
10%.
Ces deux caractéristiques pouvaient
convenir aux chars romains à 4 roues.
Sur le lit souvent bouleversé de la
petite Doire, il parvient en quelques années à établir une voie semi
carrossable, sans pouvoir résoudre pleinement la descente depuis Clavière
jusqu’au fond de la vallée. (cf Ammien Marcellin).
Il faudra attendre Napoléon en 1804
pour réussir à s’affranchir du lit du torrent.et créer une variante toujours
d’actualité sur les pentes instables du Chaberton.
Le col de l’échelle dans le même
secteur, offrait un passage avec peu d’équipement pour une petite caravane
journalière.
Ce qui paraissait suffisant avant les
romains.
La complexité des travaux nécessaires
rendent très improbable une réalisation gauloise pour équiper le col du
Montgenèvre du temps d’Hannibal en 218 AVJC.
Voie Domitienne Equipée sous le règne de Donnas
1siecle avjc
Les romains seront
les premiers à privilégier cette voie permettant le passage de chariots
démontés au détriment du Montcenis.
Jusqu’an 1790, cette gorge incontournable dépendait de
l’escarton d’Oulx sous protection française. Cette condition était nécessaire
pour assurer la sécurité de ce passage.
Cette vallée constitue l’enclave alpine la plus isolée
de notre pays.
La difficulté majeure consiste à atteindre cette
enclave dans le sens France-Italie. La carte la plus ancienne connue date de
Jean de Beins en 1608. Elle fait apparaître un aménagement sommaire dans la
combe du Guil. Il s'agit d’un sentier zigzaguant d’un bord à l’autre de cette
combe et joignant 10 passerelles échelonnées en travers.
Cette carte d’intérêt militaire nous montre que les
passages naturels pour joindre le Queyras à partir de
A savoir :
-
Rive gauche col
Fromage
-
Rive droite col
Garnier
-
Du Queyras au
versant italien : Seuls subsistent sur cette carte les cols de la Croix (
Cette combe du Guil est réputée accessible aux piétons
et caravanes muletières en 1830 (W H-Barlet) et ne sera carrossable qu’en 1849.
En 1790, les Escartons[3] du
briançonnais et du Queyras se voient abolir leurs privilèges qui leur
assuraient une certaine autonomie.
La vallée de
Reste la vallée de l’Ubaye.
Par la vallée de l’Ubaye affluent de
Ce passage (vallée et col) est plus facile que les
cols précédents, c’est un parcours naturel n’exigeant parfois qu’un minimum
d’aménagement depuis le confluent de l’Ubayette à Meyronne. La difficulté
principale de ce passage est une pente relativement forte sur versant italien
au-dessus d’Argentera.
C’est l’itinéraire le plus court moins de
C’est également le passage utilisé pour l’invasion des
Lombards en 568.
En 1692, les troupes de Victor Amédée II de Savoie
franchissent le col de Larche et le col de Vars s’emparent d’Embrun et menacent
Gap.
Louis XIV prend conscience de l’intérêt stratégique de
la vallée de l’Ubaye.
En remontant l’Ubayette donc en direction
France-Italie on accède actuellement à Meyronnes par une route moderne à flanc
de falaise en rive droite. .Sur les chemins d'autrefois, toujours existants de
nos jours, Il faut signaler un parcourt bouleversé par le torrent du confluent de L’Ubayette à Meyronnes. Cela
exigeait une bonne confiance accordée aux guides.et un minimum d’équipement.
Au delà de Meyronnes jusqu’au col nous avons une
vallée large toute en prairie avec des pentes raisonnables.
Du
col au village de Larche la distance à « vol d’oiseau » est de
4,8km pour une dénivelée de 300m soit 6%.
Du
col à Argentera la distance toujours à « vol d’oiseau » est de
4km pour une dénivelée de 300m soit 7,5%.
Le
col lui-même est un palier retenant naturellement le petit lac de la « Maddalena ».Il
est propice à un rassemblement.
D’après
Polybe, Hannibal aurait attendu les trainards au col pendant deux jours. Cet
emplacement au col de Larche offre de meilleures possibilités que sur la
plupart des autres cols proposés.
La
Pente en descente sur Argentera pourrait être facilement réduite en se tenant à
droite de la route actuelle en direction de la « cabane di
Gorretta ».
Ce
passage en descente me paraît être la clé de la réussite pour une caravane
lourde sans chemins biens établis.
Avant
l’occupation romaine les chemins de montagne devaient se borner à l’utilisation
de mulets avec bat. Des travaux conséquents d’aménagements n’étaient pas
nécessaires dans la zone du col de Larche.
Mais
si on considère ce passage délicat pour Hannibal en raison de la constitution
de son armée, conditions aggravées par une récente chute de neige, ce
franchissement me semblerai un grand exploit.
Au
vu des différentes thèses avancées et compte tenu de l’expérience des unités
alpines de notre époque, il s’agirait de l’un des rares passages réalisables
par Hannibal.
Ci dessous les lacets au-dessus d’Argentera sur la
route actuelle.
Pour
Hannibal, le passage du col de Larche implique une descente jusqu'à Turin en
passant par Cuneo et en longeant la vallée du Po.
Le
col de Larche est inclus dans les alpes cottiennes et conduit à une arrivée
chez les Taurins ou leurs alliés (le
passage est conforme au texte de Polybe).
Hannibal
subira tout de même un terrible revers à la descente sur le versant Italien. En
retard sur sa prévision de marche, il ne pourra pas éviter les premières neiges
d’automne. Les nombreuses difficultés du parcours lui coûteront une partie de
son armée et la moitié de ses éléphants. Mais cela ne le découragera pas.
Un roi Gaulois nommé Donnas (-100-44) protégé par les
Alpes et leur topographie favorable, tenait un bon nombre de passages sur le
versant Italien.
Confronté aux passages de troupes romaines avant la conquête de la Gaule par Jules César
(-58-51), il ne parvient plus à maîtriser le passage du petit Montcenis qui
était probablement la seule voie muletière dans ce secteur.
A mon avis, pour rétablir par une voie muletière la
communication avec
Le fils de Donnas, vers
Vers l’an 9 ap JC, ce roi dominait le versant des
Alpes depuis
Cottius, chef des Sugusini dont la capitale était
Suse, commandait treize autres peuplades alpines. La plus représentative était
celle de Taurins.
- Une
parenthèse pour Hannibal qui aurait traversé le territoire des
Taurins :
D’après le texte qui précède, il conviendrait
peut-être de n’être pas trop exigeant sur la limite territoriale des Taurins.
Avant que la guerre avec les romains ne soit vraiment,
engagée, Donnas accepta un accord.
Il est précisé, sur le trophée de
-
On n’y a pas
joint les douze citées Cottiennes qui ne furent pas hostiles.
Conséquences de cet accord :
-
Libre circulation
sur le passage du petit Montcenis, amélioration de cette voie et surtout
construction de la voie du Montgenèvre (voie Domitia).
- En 44 ap JC, l’empereur Claude rendit le titre de
roi à Cottius. Il s’agit sûrement de Cottius II.
- En 64, sous le règne de Néron, le royaume fut
transformé en province procuratorienne et gouvernée par un chevalier. Les
habitants reçurent le droit Latin.
Les
Romains vers le deuxième siècle ont privilégié trois routes carrossables (visible sur la table de Peutinger) pour leurs légions et peut-être pour l’usage de chars
à bœufs.
-
Le petit St
Bernard construit an 45 avjc Milan-Vienne c’est l’Alpis Graia.
-
Le Mont Genèvre construit
an 118 avjc Espagne-Italie voie Domitienne.
-
La route du
littoral construite an 14 avjc de Plaisance au Var voie Julia Augusta, elle
sera longue à sécuriser.
En
délaissant:
-le petit Montcenis trop difficile a équipé selon
leurs besoins.
-Le col de Larche au profit d’un parcourt maritime
d’Italie vers L’Espagne.
L’expérience
des guerres d’Italie sous le règne de Charles VIII, Louis XII, François 1er et
le début des campagnes de Napoléon, nous montrent que même à des époques plus
proches de nous, le déplacement d’une armée dans les alpes était au maximum de
dix mille hommes et plusieurs milliers de chevaux par jour avec une progression sur double file.
Le
passage de Napoléon au col du Grand St Bernard du 16 au 20 mai 1800 avec 40 000
hommes est toujours considéré comme un exploit. Il bénéficiait d’un col bien aménagé
à cette époque et d’un vaste hospice au sommet.
A
l’époque d’Hannibal, en raison de l’état des pistes, c’est l’espacement des
chevaux qui était déterminant dans la constitution des convois.
Il
fallait un espace tampon entre les chevaux pour éviter qu’un arrêt sur une
petite difficulté ne temporise pas les suivants instantanément. Cette
disposition permettait également un minimum de souplesse en cas d’attaque
latérale.
Nombre
de Soldats : 38 000.
Nombre
de chevaux : 8 000
Nombre
d’éléphants : 37
Nombre
de Soldats : 20 000
Nombre
de chevaux : 6 000
Nombre
d’éléphants : Entre 20 et 37 selon les écrits
Les
déplacements ne pouvaient se faire que pendant le jour soit 8h de marche
effective en moyenne.
- Après la traversée du Rhône un convoi
théorique de
- Après le passage du col un convoi
théorique de
Prenons
l’hypothèse de deux convois en double
file, chaque convoi étant séparé par un jour d’intervalle.
-
En prenant une
vitesse de déplacement de
-
lorsque les
premiers arrivent la seconde moitié du convoi commence à partir.
-
On obtient un
trajet de
Des
essais de reconstitutions effectués par des éléphants de cirque dans la zone du
col Clapier, n’ont pas permis de mette en valeur leur possibilités
montagnardes.
L’importance
du convoi et la rapidité de déplacement décrite par Polybe et Tite-live
incitent à privilégier les rares parcours permettant un déplacement sur une
double file.
Polybe
livre III, chapitre 8, nous indique: «au commencement du printemps (-218),
Publius en route vers l’Espagne avec 60 vaisseaux longeant la cote arriva le
5ème jour dans le voisinage de Marseille. Il apprit qu’Hannibal arrivait au
Rhône avec son armée». Pour le passage au col, nous avons la remarque du
coucher des pléiades soit début novembre.
Tite
live XXVII, 39 Hasdrubal a passé et probablement hiverné chez les Arvernes. Au
printemps, il arrive en Italie.
Polybe
Livre III chapitre 10 :
- 4 jours,
après la traversée pour rejoindre l’ile des Allobroges.
- 10 jours, le
long du fleuve.
-
4 jours, lieu de
la 2ème embuscade.
-
9 jours, pour
rejoindre le sommet.
Soit au total 27 jours de marche plus
environ 5 jours pour du repos, des regroupements et des combats.
-
Talonné par Scipion après le passage du Rhône, Hannibal aurait réussi à évacuer
son armée en 4 jours maximum :
Soit:40 000 hommes div par 4 jours
= 10 000 h/par jour sur double file de chacune 5 000 hommes.
-
Pour 4 étapes de 50km selon Polybe soit 200km d’Avignon à Vienne :
Es-ce bien réalisable?
En
prenant les deux hypothèses suivantes :
-
La traversé du Rhône se fait en amont d’Avignon.
-
A cause de l’insuffisance d’équipement des cols à cette l’époque et des délais
prescrits, seulement deux cols me paraissent naturellement utilisables avec des
convois aussi importants.
Pour
les
Pour
les
-
Des étroitures (cf chap 5.1.3)
contraignent un passage sur une file sur une longueur de10 km et conduisent à
une perte entre 2 et 3 jours minimum.
-
La moyenne
kilométrique journalière passerait ainsi de 14 à
Le
parcourt Vienne Montcenis par Montmélian que j’attribue à Hasdrubal après son
passage et repos hivernal chez les Arvernes représente
N’oublions
pas, que si les différentes tentatives de reconstitutions avec des éléphants ne
sont pas parvenues à étayer une quelconque thèse sur le franchissement d’un col,
elles ont eues le mérite de mettre en évidence que des éléphants, n’ont pas les
aptitudes des mulets.
Ceci nous démontre également que le choix d’un col avec des pentes
progressives sur les deux versants est primordial.
En remarque importante, notez que la table de Peutinger datant d’après
JC révèle les principales voies romaines.
Dans le cas du Montgenèvre et du petit St Bernard ces voies ne
recouvrent pas forcement les voies préromaines du temps d’Hannibal !!!
Reprenons la version de Polybe : N’aurait t il pas confondu le passage d’Hannibal en
pays Allobroges avec celui d’Hasdrubal ?
En effet, Le récit de la reconnaissance du roi des Allobroges Brancus
correspond plutôt au faible effectif de l’armée d’Hasdrubal !!!
Et ensuite, en suivant un fleuve remontant vers l’orient dés la
traversée du Rhône, il semblait pourtant désigner la Durance.
D’autre-part, la marche forcée d’Hannibal en 4 jours et décrite par
Polybe après la traversée du Rhône, me parait difficile à réaliser (cf chap 7.2).
Il signale aussi, qu’Hasdrubal retrouve pour la première fois le
témoignage du passage de son frère dans la vallée du Po, ce qui implique que
jusque là, il était sur une route différente.
Ensuite reprenons la version de
Tite-Live : Il désigne nommément
Tite Live nous relate le passage d’Hasdrubal chez les
Arvernes, ce qui devrait le conduire normalement chez les Allobroges et ensuite
en Italie par le col du petit Montcenis.
Une confusion bien excusable des Allobroges entre
l’identité d’Hannibal et celle d’Hasdrubal me parait être la seule possibilité
déterminant un parcours logique.
Mes recherches décrites sur huit cols
existants m’ont
convaincu que le col de Larche s’impose par sa facilité naturelle d’accès
.C’est le chemin le plus court de l’Espagne à l’Italie. Il est le seul capable
de permettre le plus souvent un déploiement en double file.
En second, mais de viabilité très inférieur le col du
petit Montcenis.
Vu
l’insuffisance d’équipements routiers à l’époque d’Hannibal et d’Hasdrubal, je
n’ai retenu que ces deux cols comme possibilité envisageable.sur un délai d’une
trentaine de jours pour Hannibal.
Les temps de passage d’Hasdrubal n’ont pas été
précisés.
Ce délai d’une trentaine de jours d’Hannibal pour se rendre du Rhône à
l’Italie, à retenu l’attention de nombreux historiens. Il semble réalisable en
utilisant le trajet le plus court et le plus facile. En mettant en doute le
détour chez les Allobroges, ces trente jours sont cohérents avec l’avance
décrite par son adversaire Scipion Publius. Cette course, conduit les deux
antagonistes vers Turin. Scipion effectue
Pourquoi
Polybe aurait t-il confondu Hannibal et Hasdrubal ?
Il ne
s’intéressait qu’à Hannibal et ne faisait que de vagues suppositions pour
Hasdrubal.
En reprenant
le parcours d’Hannibal sur la remontée de la Durance le conduisant à la vallée
de l’Ubaye puis au col de Larche et le parcourt d’Hasdrubal depuis les Arvernes
et les Allobroges puis le col du petit Montcenis, nous rétablissons un parcours
logique et réalisable pour chacun des deux frères.
Dans
la vallée de la Durance et en Provence, il est d’usage d’amasser les pierres
issues des champs cultivés en un vaste pierrier dont l’origine est souvent
forte ancienne.
A
la Bâtie (Hautes-Alpes) en décembre 1938, c’est un pierrier de ce genre qui est
remis à un entrepreneur pour en effectuer le déblaiement. A la base de ce
pierrier, un dolmen apparaît ainsi que plusieurs centaines de dents humaines.
Les autorités procédèrent à des recherches en présence du journaliste Mr R L
Lachat et du Dr Bernard et découvrirent des objets d’époque néolithique (voir
journal l’illustration).
La
réutilisation du dolmen va du néolithique au début de l’âge du fer.
Une
datation au radio carbone sur les restes d’animaux auraient peut être fournis
des indications intéressantes
Plus loin, toujours en direction du col de Larche, un
ensemble de Drachmes Phéniciennes à été découvert au Lauzet sur Ubaye.
Cette information à été diffusée au cours de l'année
1968 lors d'un journal radio de l'époque.
Le musée d’Aix en Provence n’a pas été sollicité pour
enregistrer cette découverte.
Ce passage est
connu depuis l’antiquité. La fréquentation de cette route et de ces lieux est
mesurable à toute époque grâce aux nombreux objets retrouvés aux alentours.
-
Dolmen de la
Bâtie (H A) objets d’époque Néolithique puis bronze et fer.
-
Dolmen du
Lauzet-sur-Ubaye objets d’époque Néolithique puis bronze 1ère découverte
en 1859.
-
Et également au
Lauzet-sur-Ubaye une médaille de l'empereur Romain Commode et une autre de
l'empereur Septime-Sévère (1989).
La vallée de l'Ubaye et le col de Larche hors du territoire français
restent à l’écart des mouvements de troupes en direction de l’Italie Sous:
Charles VIII et Louis XII ce sont les cols du petit Montcenis et le col du
Montgenèvre qui seront utilisés.
Les cols du Montcenis
et du Mont Genévre étant bien défendus, au pas de Suse François 1er utilisera le col de
Larche en 1515 avec un guide Espagnol.
Sur
l'histoire de Bayard éditée en 1892 à partir des archives de l’Isère, je
cite : « Le passage des
Alpes présentait des difficultés presque insurmontables. Les Suisses occupaient
le pas de Suse (exiles). Heureusement, le Roi de France avait à son service un
capitaine que les impossibilités n’effrayaient pas. Pietro de Navaro résolut de
débuter par un coup d’éclat en renouvelant les exploits d’Hannibal. A la tête
de 30.000 pionniers, il traverse la Durance, s’engage dans les montagnes du
côté de Guillestre (Grenoble Briançon Guillestre col de Vars) avec l’intention
de frayer un passage à l’armée à travers ces roches encore inexplorées (col de
Larche.) Pendant ce temps, un chasseur de chamois proposait à Bayard de le
faire descendre dans le marquisat de Saluces par des chemins connus de lui seul
(col Agnel) » fin de citation…
Ce
col de Larche n’était pas très difficile .Mais en territoire étranger et ignoré
des français
Les
éléments importants de ce récit succinct du passage des Alpes par Bayard sont
d'une part la connaissance d’un passage relativement facile et d'autre part,
l'utilisation de ce col dans un contexte qui, finalement, est relativement
proche de celui rencontré par Hannibal.
Le
rattachement de la Provence à la France en 1482 ne concerne pas la vallée de
l’Ubaye et il faut attendre le traité d’Utrecht en 1713 réglant la succession
d’Espagne pour que cette vallée, comportant une communauté Espagnole
(Barcelonnette), devienne Française.
En
contrepartie les escartons du versant italien et en particulier l’escarton
d’Oulx sont rattachés a l’Italie. La ligne de crête des alpes devient ligne
frontière en plaçant Briançon en position stratégique.
- Histoire de Bayart par A . Prud‘homme
archiviste de l’Isère édité en 1892, ce livre précise : Nous adoptons
cette orthographe Bayart rétablie par M.de Terre basse d’après les signatures
originales de Bayart-Bayartius sic enim vocandus non ut vulgo Bayardus.
- Queyras Hautes Alpes réalisé par la direction
régionale des affaires culturelles de Provence Alpes Côte d’Azur.
- L’hypothèse du petit St Bernard réalisé de Mr
Conninck.
- L’itinéraire d’Hannibal (Archéologie N° 324) par J P
Renaud.
- Les études de Serge Lancel et du Général Guillaume
sur le col de la Traversette (Queyras).
-
Polybe histoire générale livre III : http://remacle.org/bloodwolf/historiens/polybe/trois.htm
-
La résistance des peuples Alpin du royaume de Cottius :
-
Histoire de BELLINO :
http://jean.gallian.free.fr/bell2/histoire/partie1/ch3.html
-
Hannibal en Gaule : http://www.mediterranee-antique.fr/Auteurs/Fichiers/MNO/Maissiat/Annibal/Annibal_308.htm
- Le veau d’or
des Auches et son dolmen :
- Histoire CEUTRONE :
http://province.tarentaise.free.fr/ceutrons/ceutrons.htm
-
ANNIBAL EN GAULE : http://www.mediterranee-antique.fr/Auteurs/Fichiers/MNO/Maissiat/Annibal/Annibal_308.htm
-
La BÂTIE-NEUVE : http://www.labatieneuve.com/
- Mes recherches
- Au musée de Gap.
- Au service des archives
Direction des affaires culturelles d’Aix en Provence.
- Aux archives
départementales de l’Isère à Grenoble.
- Sur le terrain pour
retrouver les passages antiques souvent préservés et authentifiés (Ce qui permet d’évaluer leurs possibilités
et de les comparer aux récits).
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Mise à jour du 19/01/2017 :
Des précisions sur la
spécificité de la voie Domitienne au col du Montgenèvre.
Un état des routes transalpines
à l’époque d’Hannibal.
Timing entre Hannibal et
Scipion Publius. Scipion, ce qui implique un parcourt rapide et relativement
facile dans les Alpes pour Hannibal afin de devancer son adversaire à Turin.
Mise à jour du 28/04/2013 : Des
précisions importantes soulignent le texte de Tite live qui relate le passage
d’Hasdrubal chez les Arvernes.
Cela permet de rendre plausible son arrivée si rapide
au printemps en Italie.
En indiquant un ordre de marche
pour une armée conséquente parcourant un territoire mal équipé, je démontre que
le parcourt d’Hannibal remontant la Durance pendant une trentaine de jours est
réalisable.
Mise à jour du
18/01/2008 : Quelques modifications importantes notamment
sur le passage d’Hasdrubal dans les Alpes et également l’ajout de précisions
sur les Alpes Cottiennes
Version initiale 01/07/2002
http://ollier.pierre.free.fr
[1] a n è = Avant notre ère
[2] Patrick Hunt ; Camille Jullian ; Paul Azan ; Guy Barruol ; Jean Prieur Serge Lancel ; Geoffroy de Galbert.
[3]
L’histoire des escartons naît le 29 mai 1343 avec le rachat par les communautés
du Briançonnais à Humbert II de 5 territoires qui prirent le nom d'escartons.
Ces escartons à cheval sur les Alpes comprenaient, d'une part ceux de Briançon
regroupant les vallées de
D'autre part, à l'est des Alpes sur l'Italie actuelle les escartons d'Oulx de Chateau-Dauphin et Val-Cluson Frontière actuelle établie en 1713 selon le partage naturel des eaux. Les escartons resteront autonomes jusqu'a 1790. http://ollier.pierre.free.fr/mur_des_Vaudois.htm