Situation géographique
Dans le département des Hautes Alpes, à 1km au nord de l’Argentière.

Au belvédère du Pelvoux je lis : 
« La muraille du Barry (des Vigneaux) ou mur des Vaudois a été construite au 14e siècle pour protéger le Briançonnais lors d’une période de troubles (peste, mercenaires et prédicateurs hérétiques Vaudois).
Elle se poursuit jusqu’au pertuis  Rostand percement naturel aménagé dans la roche quelques mètres en amont du belvédère et fermé par une porte dont la serrure est conservée au musée de l’Argentière ».

Ce texte pourrait être précisé par un petit rappel historique.

L’an 1349 Humbert II dernier Dauphin vend le Dauphiné au Roi de France Philippe VI de Valois.

Auparavant, en l’an 1343 Humbert II, avait déjà du accorder des privilèges à une communauté Dauphinoise établie de part et d’autre du Mont Genèvre.

Cette communauté prend le nom « d’escarton  ». Elle est régie par une charte des libertés Briançonnaises.

Cette chartre reconnaît un certain nombre de libertés et de garanties aux habitants.

En échange, les montagnards versent au dauphin onze mille florins d'or et s'engagent à lui payer une rente perpétuelle fixe.

Ces escartons s’organisent en cinq petits escartons.

-	 Le principal est celui de Briançon, avec l’escarton du Queyras, ils constituent le versant Ouest des Alpes.
-	 Sur le versant Est, aujourd’hui l’Italie, trois escartons étaient représentés :
O	 Oulx
O	 Pragelas
O	 Château-Dauphin.

En barrant la Vallouise et toute la vallée de la Durance sur une distance de plus de 2km, le mur des Vaudois correspond à la limite de l’escarton de Briançon.

Après 1343, pour affirmer leur autonomie par rapport au Dauphiné, les nouveaux privilégiés des escartons construisent ce mur.

Ces escartons occupent en fait une petite partie du département actuel des Hautes Alpes plus, quelques territoires sur le versant italien.

Le Dauphiné comprenait comme aujourd’hui les Hautes Alpes, l’Isère et la Drome 

En 1712 les accords réglant la succession d’Espagne et une poussée savoyarde sur le piémont nous privent des trois escartons du versant italien.

Briançon devient ville frontière. Pour sa fortification Vauban et ses successeurs, interviennent sous  Louis XIV et Louis XV.
 
Les privilèges des escartons seront maintenus après 1349 avec l’accord des rois de France.

Ils seront abolis le 4 Août 1789 sans préjudices notoires. « La république triomphe ».

Et les VAUDOIS ?

Ce mouvement religieux est fondé à Lyon vers 1170, il est proche du Calvinisme.
Chassés de France, ils se réfugient dans le Briançonnais et surtout en Vallouise.
Aucun droit particulier ne leur a été accordé.

La majorité des Briançonnais sont catholiques ou protestants selon l’autorité régnante.
En 1692 le Briançonnais est envahi par les savoyards dirigés par Schomberg mais auparavant et à la suite de la révocation de l'Edit de Nantes(1685), le Marechal de Catinat mène en 1686 une expédition punitive contre les Vaudois.
 
Les vallées les plus touchées sont :
-	La vallée de Freissiniére en amont du mur.
-	La Vallouise en aval
-	La Vallouise sera anéantie 

Le mur en pierres sèches ne parait pas avoir joué un rôle défensif.

En Italie la communauté Vaudoise n’a pas été pourchassée et subsiste encore.
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Le mur des Vaudois

 

 

Situation géographique

Dans le département des Hautes Alpes, à 1km au nord de l’Argentière.

 

Au belvédère du Pelvoux je lis :

« La muraille du Barry (des Vigneaux) ou mur des Vaudois a été construite au 14e siècle pour protéger le Briançonnais lors d’une période de troubles (peste, mercenaires et prédicateurs hérétiques Vaudois).

Elle se poursuit jusqu’au pertuis[1] Rostand percement naturel aménagé dans la roche quelques mètres en amont du belvédère et fermé par une porte dont la serrure est conservée au musée de l’Argentière ».

 

Ce texte pourrait être précisé par un petit rappel historique.

 

L’an 1349 Humbert II dernier Dauphin vend le Dauphiné au Roi de France Philippe VI de Valois.

 

Auparavant, en l’an 1343 Humbert II, avait déjà du accorder des privilèges à une communauté Dauphinoise établie de part et d’autre du Mont Genèvre.

 

Cette communauté prend le nom « d’escarton[2] ». Elle est régie par une charte des libertés Briançonnaises.

 

Cette chartre reconnaît un certain nombre de libertés et de garanties aux habitants.

 

En échange, les montagnards versent au dauphin onze mille florins d'or et s'engagent à lui payer une rente perpétuelle fixe.

 

Ces escartons s’organisent en cinq petits escartons.

 

-  Le principal est celui de Briançon, avec l’escarton du Queyras, ils constituent le versant Ouest des Alpes.

-  Sur le versant Est, aujourd’hui l’Italie, trois escartons étaient représentés :

O            Oulx

O            Pragelas

O            Château-Dauphin.

 

En barrant la Vallouise et toute la vallée de la Durance sur une distance de plus de 2km, le mur des Vaudois correspond à la limite de l’escarton de Briançon.

 

Après 1343, pour affirmer leur autonomie par rapport au Dauphiné, les nouveaux privilégiés des escartons construisent ce mur.

 

Ces escartons occupent en fait une petite partie du département actuel des Hautes Alpes plus, quelques territoires sur le versant italien.

 

Le Dauphiné comprenait comme aujourd’hui les Hautes Alpes, l’Isère et la Drome

 

En 1712 les accords réglant la succession d’Espagne et une poussée savoyarde sur le piémont nous privent des trois escartons du versant italien.

 

Briançon devient ville frontière. Pour sa fortification Vauban et ses successeurs, interviennent sous  Louis XIV et Louis XV.

 

Les privilèges des escartons seront maintenus après 1349 avec l’accord des rois de France.

 

Ils seront abolis le 4 Août 1789 sans préjudices notoires. « La république triomphe ».

 

Et les VAUDOIS ?

 

Ce mouvement religieux est fondé à Lyon vers 1170, il est proche du Calvinisme.

Chassés de France, ils se réfugient dans le Briançonnais et surtout en Vallouise.

Aucun droit particulier ne leur a été accordé.

 

La majorité des Briançonnais sont catholiques ou protestants selon l’autorité régnante.

En 1692 le Briançonnais est envahi par les savoyards dirigés par Schomberg mais auparavant et à la suite de la révocation de l'Edit de Nantes(1685), le Marechal de Catinat mène en 1686 une expédition punitive contre les Vaudois.

 

Les vallées les plus touchées sont :

-  La vallée de Freissiniére en amont du mur.

-  La Vallouise en aval

-  La Vallouise sera anéantie

 

Le mur en pierres sèches ne parait pas avoir joué un rôle défensif.

 

En Italie la communauté Vaudoise n’a pas été pourchassée et subsiste encore.

 

 

 

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[1] Passage étroit

[2] Escartonner signifie répartir les charges